lundi 1 novembre 2010

absinthe. page 374. Manhattan transfer

Ils étaient arrivés devant une porte en sous-sol, obscure, protégée par un grillage serré : " Essayons.
- Est-ce que ça a sonné ?
- Je crois que oui. "
La porte intérieure s'ouvrit et une jeune fille en tablier rose les examina.
" Bonsoir, mademoiselle.
- Ah ! Bonsoir, monsieur, dame. "
Elle les introduisit dans un vestibule éclairé au gaz et qui sentait la cuisine. Des pardessus, des chapeaux, des cache-nez y étaient pendus. A travers les tentures de la porte, le restaurant leur soufflait à la face une haleine chaude de pain, de cocktails, de friture, de parfums, de bâtons de rouge, de bruit de voix.
"Je reconnais l'odeur d'absinthe... dit Ellen. Dis, prenons une bonne cuite ce soir.

John Dos Passos, Manhattan transfer, Le livre de poche, 1968.
(traduction Maurice-Edgar Coindreau)

Infos
Le livre est paru aux Etats-Unis en 1925 ; en France en 1928, publié par Gallimard.
Un prix porte le nom de Dos Passos depuis 1980, et est décerné par l'université de Longwood (état de Virginie). Page du
Dos Passos Prize for Literature.